A l'inverse de nombreux MMO n'amenant pas vraiment d'étonnement lors
de la découverte des premiers environnements de jeu, le titre édité par
Codemasters entre dans la danse des pixels avec une approche
particulière et intéressante de l'architecture. Si le coeur vous
inspire à choisir le camp des Cora lors de votre première partie, vous
atterrirez dans une sorte de palace éthéré, brassant des teintes
lumineuses. Cathédrale multicolore à l'aspect quasiment végétal, ce
bâtiment majestueux vous rassurera nettement quant à l'avenir
artistique du soft. De fait, chaque "race" se voit affiliée comme
d'habitude à une patrie, exposant sa propre atmosphère et une
architecture endémique. Au nombre de trois, à savoir Accretia, Cora, et
Bellato, ces peuplades oscillent entre des environnements à dominante
végétale dans deux premiers cas et nettement plus technologiques pour
le dernier. Cela offre une diversité de paysages très agréable, même si
l'on peut regretter amèrement le manque de choix au niveau des factions
présentes. Cependant, vous prendrez sûrement le loisir d'admirer
longuement le design du titre, situé à mi-chemin entre Lineage 2 et
Magna Carta, pouvant aussi bien se montrer aérien et chamarré que
sombre et déshumanisé. De plus, le chara-design se montre de grande
qualité, notamment dans le domaine des êtres mécaniques de l'Union
Bellato, parvenant à réaliser le tour de force de proposer des mechas
charismatiques. Enfin, les différentes pièces d'armures, objets et
équipements variés font également montre d'une apparence peaufinée et
charmeuse. Le simple fait d'admirer la carcasse d'acier d'un guerrier
de niveau 25 pousse férocement à braver les éléments et les créatures
griffues dans le but de ressembler à ce combattant inébranlable.
Pourtant, un défaut handicapant se cache ici adroitement.